Marju agent zérozéropas au sec (épisode 3)

Chapitre III

Depuis combien de temps étais - je ici? Je ne le savais plus vraiment. La seule chose dont je me rappelais était que les affûteurs étaient déjà passés avec les mâchoires. Ce qui voulait dire que la nuit était bien avancée, et que nous avions dépassé le cap des 4 heures du matin. "Plus qu'une heure, juste une petite heure,. il faut que j'arrive a tenir sans que quiconque n'arrive a me localiser"....

Quelqu'un m'empoigna, dans la pénombre, je n'arrivais même pas a discerner les contours de son visage. l'individu m'avait attrapé a deux mains par le col de ma veste et se collait tout contre moi. son corps tout entier tremblait, il dégageait une forte chaleur. Il m’empêchait presque de respirer. Je tentais tant bien que mal de me dégager de son étreinte. je le pris de force par les poignet, et le repoussa avec une grande violence. J'entendis le bruit sourd que fit son corps en s'écrasant sur le mur perpendiculaire au mien.

"Marju, c'est toi marju? Je t'en supplie, il faut que tu m'aides...

- Lyne, mais enfin que t'arrive t il?

- Aides moi, je t'en supplie..."

Un instant son visage traversa le léger rayon de lumière qui seul tentait d'illuminer la pièce. elle était livide, ses traits étaient marqués. Une fois de plus cela caractérisait son état de manque. Ce que j'avais déjà compris au son de sa voix.

" J'ai peut être ce qu'il te faut lyne...

- Donne, vas y, donne!!!

- a une seule condition....

- tout ce que tu voudras , mais donne...;

- Lyne, ou se trouve Ophélie? je sais que tu le sais " lui demandais je en agitant sous son nez un sachet de muffins chocolat au lait et noix de coco.

" elle est derrière le tunnel" me dit elle mais déjà elle ne pouvait plus lâcher son regard du paquet de gâteaux.

Je sortis un des gâteau que je divisa en deux , pour lui en tendre une moitié: "combien sont ils?" continuais je .

"' Ils ne sont que deux: le maître du temps et le fossoyeur.

- le fossoyeur? lui demandais je pendant que d'un seul geste , elle engloutissait la part.

- bein vi le fossoyeur, Charles le fossoyeur!!! tu ne le connais pas.? donne encore" me dit elle en m'arrachant le paquet des mains

- Lyne!!!! c'est tout ce qu'il me reste!!

-oui mais toi là ou tu vas tu n'en auras pas besoin!! Désolée mais faut que je file!"

Elle s'était enfuie comme elle était apparue, je savais depuis longtemps que lyne n’était pas une personne a s'attarder. Depuis fort longtemps déjà elle errait dans les dédales de maiisland Son seul but était de trouver du sucré, sa drogue dur, la seule choses qui venait adoucir ses moments ou elle était en grand état de manque.

le temps me manquait cruellement, il fallait que je continue d'avancer. Et pendant que je me relevais, j'entendis un bruit métallique étouffé. En me retournant , je me retrouvais face au mur. Mais que pouvait il y avoir derrière ce mur? La salle des haricots biensur!! je me mis a longer le mur pour trouver l'accsé a la salle. Quelque chose me poussait a aller voir. Une fois que j'eus ouvert la port, la luminosité qui inondait la piéce m'aveugla en tout premier lieu, me forçant a me couvrir le yeux avec ma main. Puis , soudainement, j'entendis un bruit, le glissement d'un pas furtif sur la dalle bétonnée.... Je n'étais pas seule, aussitôt comme par réflexe d'une bête traquée, je m’aplatis sur le sol et me mis a ramper pour me mettre a couvert. je me glissais habilement sous la carcasse métallique de la machine avec arme au poing. Et là, je le vis!! Disons plutôt que je le reconnu. Cette démarche furtive , elle ne pouvait appartenir qu'au maître du temps. Lui aussi avait entendu du bruit. et il en cherchais la source. J'armais mon arme, j'étais prête. Tout comme lui j'étais a l’affût.....j'attendais qu'il ouvre le feu. Malheureusement, en voulant me positionner, j'actionna sur le détente et le jet le frôla!! Mon sang se glaça. trop tard, j'étais repérée!!! je voulus reculer, mais je me retrouver empêtrer dans les mètres et les mètres de tuyau qui permettait a mon arme de fonctionner...

"coucou, Marju, comme on se retrouve!

- Maître du temps, lui répondis je un peu sèchement, et surtout consciente de ce qui allait m'arriver.

- on dirait que tu es un bloquée, voir gênée non?

- un peu....."

un instant, je crus qu'il s'éloignait, m'abandonnant ainsi a mon triste sort. Une sorte de rémission.... Mais il n'en fut rien, je le vis réapparaître et je fus noyer dans une flot plus qu'abondant d'eau glacé qui me raidit sur place.

"qu’ai je entendu? est ce une impression ou tu as dis encore, marju?"

J'ouvris la bouche pour lui rétorquer mais les sons n'eurent pas le temps d'atteindre ma bouche. Cette dernière se remplit d'eau, j'allais mourir noyer, c'était certain!!! Il allait que je me sorte de là, l'humiliation était trop grande.

Tant bien que mal, je réussi discrètement a me dépêtrer pendant qu'il continuait a m'arroser. Il fallait que je me joue de cette diversion, et qu'au plus vite je parte libérer Ophélie.

Une fois sortie de la salle, la porte n'était pas sitôt refermée que je me retrouvais nez a nez avec Charles le fossoyeur.

Je crois bien qu'il en était fini de la période faste de ma chance.

-Marju, je te cherchais...

- Vraiment? lui répondis je avec un aplomb certain

- voudrais tu me suivre? me dit il avec une certaine élégance qui lui était propre a lui même

- a Quelle condition

- mais il n'y a plus de condition , marju.

Il me pris par le bras. Ce n'était plus une invitation mais une injonction. La pression qu'il exerçait sur sa prise me l'avait très bien fait comprendre. De toute manière, j'avais encore le temps de trouver un plan de secours pour me libérer de lui. Mais je savais avec pertinence qu'il allait m'amener vers Ophélie; Une fois sur place, je verrais bien.......

Nous longeames le tunnel, nous étions presque arrivés au niveau du sanctuaire des alchimistes que je l'aperçu au loin:

"Ophélie, Ophélie"

Elle se retourna, et m’aperçut. La lueur que je lu dans son regard était étrange. Elle semblait vouloir m'avertir de quelque chose. Son regard était plein de tristesse. je n’eus pas le temps de comprendre......

Charles me faisait déjà face. Il avait sur le visage cette expression de contentement qu'ont certains hommes face a une victoire . De puissant bras m’entourèrent. mais qui donc? J'avais l'impression de tomber dans un trou sans fond, j'étouffais, et finis par me laisser glisser sur le sol froid et mouillé. Mais que m'arrivai t il? Un instant il me sembla voir un ami que j'avais perdu depuis très longtemps dans ma jeunesse. Il avait un sourire radieux et me disait:

" Voilà, c'est fini marju......"

EPILOGUE

J'entendis les oiseaux chanter et je sentais sur mon visage le soleil m'irradiant de sa douce chaleur...... J'ouvris les yeux, je voyais trouble, mon corps était tout endoloris, comme paralysés, je tentais de bouger....

" Ne fais aucun effort surtout. Reste calme . "me murmura une douce voix.

- Ou suis je ?

- Tu es en lieu sur maintenant."

Je vis le Zohra qui se penchait vers moi, elle me souleva la tête et offrit de desalterer d'un verre d'eau fraîche

- Mais que s'est il passé? Dit moi tout Zohra, même si la vérité doit me faire mal.

- C'est Antonio qui t'a amené ici, tu avais perdu connaissance. Après avoir retrouvé et libéré Ophélie, en tentant de s'échapper, ils t'ont ramassé. Tu étais trempé, brûlante de fièvre et surtout....

- et surtout quoi?

- tu étais ligotée a une borne!!!!

- Vraiment?

J'avais beau chercher , je ne me rappelais de rien!! J'avais donc été vaincue? Je n'en avais aucun souvenir....Etais ce la fin pour moi? Peut être était il temps pour l'agent Marju de prendre sa retraite? Jamais je ne pourrais me relever de cet échec cuisant face au maître du temps.....

Zohra me prit les mains et plongea son regard dans le mien et le soutint:

" Non marju, rien n'est fini! Me dit elle comme si elle avait comprise mes pensées les pus sombres. et elle poursuivit: tu vas te reposer, partir en retraite pour te ressourcer et tu reviendras... tu reviendras plus forte que jamais. Car toi l'invaincue ne peut rester vaincue...."

Ses paroles inondaient mon corps d'un souffle d'une puissance nouvelle. je ne devais pas me laisser aller . puis parés tout , celui qui m'a vaincu n'a t il pas dit un jour :" jamais il ne faut dire jamais"

"Crois moi, maître du temps, profite bien de ta victoire, car il se pourrait bien que cela soit ta dernière....on ne sait jamais......

FIN

Comments

[Annie-Mamounette]

Bravo pour ton imagination et ton talent (je viens juste de te lire!) Un gros bisou.